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Réseau Intersyndical
Bruxellois de Sensibilisation
à l’Environnement

Activités du réseau / Formations / 2014 - Droit à la ville et environnement

2014 - Droit à la ville et environnement

Objet :
L’objectif général de la formation est d’explorer comment des solutions attentives à la fois aux aspects sociaux et environnementaux peuvent être construites afin de répondre aux problématiques environnementales actuelles. Réchauffement climatique, pollution de l’air et des sols, épuisement des ressources naturelles et des sources d’énergies fossiles,... autant de défis qui demandent de repenser nos modes de vie, de production et de consommation. Comment faire en sorte que les réponses qui seront apportées ne soient pas des réponses qui mettent à mal nos acquis sociaux et ne se fassent pas au détriment des travailleurs et des plus précaires ?

Thématiques abordées :
La formation sera organisée autour du thème général « Droit à la ville et environnement ». Le droit à la ville vise au renforcement d’un urbanisme démocratique, au bénéfice de la collectivité et non de quelques acteurs particuliers, en commençant par les plus faibles pour leur permettre une réappropriation de leur cadre de vie, une maîtrise sur leur environnement. Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que le territoire de Bruxelles est dense et ses réserves foncières limitées avec pour conséquence que la prévalence d’une fonction urbaine se fait régulièrement au détriment d’une autre. Si la compacité d’un territoire peut être présentée comme un atout du point de vue de la consommation énergétique, elle demande une vigilance accrue sur les choix politiques qui sont posés et sur l’effet non ségrégatif de ceux-ci. Priorité doit être donnée à économie urbaine au service de la ville respectueuse de l’environnement
Quatre grands thème seront abordés pendant ces trois jours, à travers une problématique générale et des exemples concrets de l’urbanisme bruxellois.

 Jour 1 matinée : Centres commerciaux : les centres commerciaux sont souvent présentés comme des opportunités d’emplois et d’activités économiques nouvelles pour toute une Région.. Néanmoins, ceux-ci sont-ils vraiment créateurs d’emploi ? Ne drainent-ils pas simplement les emplois des structures de plus petites tailles ? Les centres commerciaux sont-ils compatibles avec une vision durable de la ville, plutôt présentée comme tissée d’un réseau de commerce de proximité et d’emploi locaux ? Nous analyserons les types de commerce,leur consommation en espace en lien avec le nombre d’emplois produits.

 Jour 1 après-midi : Transport : sujet transversal également, le transport des personnes et des marchandise est directement connecté à nos manières de vivre et de faire la ville. Nous nous concentrerons sur le transport de marchandises dans une ville comme Bruxelles. Il s’agira d’interroger la manière dont les politiques de mobilité font et défont la ville, transforment nos manières de vivre et transforment l’environnement. Nous explorerons également l’usage de la voie d’eau. La voie d’eau peut-elle reprendre une partie du transport de marchandises dans une ville comme Bruxelles ? Quelles sont les activités économiques adaptées à ce type de transport ? Quelles économies d’énergie en attendre et quel impact sur l’emploi et le transport routier ? Et quelles implications en termes d’aménagement du territoire ? Nous traiterons de ces sujets avec une perspective globale, tenant compte des réglementations européennes en la matière. L’après midi se fera sur une péniche, qui permettra d’observer le canal industriel de Bruxelles.

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Jour 2 : Alimentation et Santé : l’alimentation est un enjeu majeur d’une société en mutation. Il s’agit à la fois de produire pour tous, mais de produire également des produits de qualité, avec une vraie valeur ajoutée, et qui puissent entrer dans une logique de diminution de la consommation énergétique et des polluants. Aujourd’hui s’inventent ou se revisitent diverses manières de consommer : circuits courts, groupement d’achat collectif, soutien aux agriculteurs, fermes urbaines, etc. Nous étudierons ces diverses formes de production et leur capacité à répondre aux enjeux de demain. Nous travaillerons sur le cas concret des abattoirs d’Anderlecht : ceux ci sont encore aujourd’hui en activité et posent de nombreuses questions. Peut-on encore maintenir des activités productives en ville ? Comment gérer les normes sanitaires strictes dans des unités de petites tailles ? Est-il possible de maintenir des circuits courts en ville, avec la vente directe de viande ? Quels emplois ce genre de filière permet-elle ? L’implantation d’une ferme urbaine sur la toiture des abattoirs sera également l’occasion de s’intéresser à la thématique de l’agriculture urbaine.

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Jour 3 : Energie et urbanisation : la thématique de l’énergie est centrale dans la question du développement durable. Le réchauffement du climat et les bouleversements qu’il va entraîner au nord comme au sud sont principalement liés à la consommation énergétique des entreprises et des ménages. Mais l’espace urbain dans lequel nous vivons est lui-même consommateur d’énergie : l’« énergie grise » nécessaire à la production de la ville. Les bâtiments nécessitent une grande quantité d’énergie, et ce pendant tout leur cycle de vie. Détruire et reconstruire la ville, même pour construire des bâtiments vendus comme « durables », et donc une activité dense en consommation énergétique. Il ne s’agit pas de refuser de construire la ville, mais de comparer différentes manières de la construire, à la fois du point de vue énergétique, mais aussi du point de vue social. Rénover un bâtiment, qu’il soit de logement ou de bureau, est bien souvent moins énergivore et demande plus de main d’œuvre que de le détruire pour en construire un nouveau. Rénover le logement est aussi un enjeu majeur de la ville de demain.

 24/11 : Réduction du temps de travail : enfin, le thème du droit à la ville ne peut pas s’explorer sans se poser la question des conditions qui permettent une véritable réappropriation de son environnement urbain. Parmi les conditions que de nombreux auteurs mettent en avant, il y a la réduction du temps de travail, la redistribution du travail entre travailleurs, et la nécessité de libérer du temps pour pouvoir s’emparer des questions publiques. Comment cette réduction du temps de travail peut-elle être envisagée en rapport avec les questions environnementales ?